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Les Hormones de l’Énergie et de la Vigilance
Plusieurs hormones orchestrent ton niveau d’énergie et ton état d’éveil :
- Progestérone : régule le sommeil profond et calme le système nerveux.
- Œstrogènes : soutiennent la dopamine, la motivation et la concentration.
- Cortisol : dynamise le réveil — il doit être haut le matin, bas le soir.
- Thyroïde (T3, T4) : contrôle le métabolisme cellulaire et la production d’énergie.
- DHEA : soutient la vitalité et la résistance au stress.
Lorsque ces hormones chutent, s’inversent ou se désalignent, la vigilance s’effondre dès que le corps se met au repos.
Ce qui se Passe en Périménopause
Durant la périménopause, le système hormonal devient instable. Les ajustements constants entre progestérone, œstrogènes et cortisol créent un déséquilibre énergétique typique.
On observe souvent :
- une progestérone basse, qui entraîne une somnolence diurne et un ralentissement cognitif ;
- des œstrogènes fluctuants, qui perturbent la dopamine et la concentration ;
- un cortisol inversé, trop bas le jour et trop haut la nuit ;
- une thyroïde ralentie, qui place le métabolisme en “mode économie”.
Le corps ne s’éteint pas par fatigue, mais parce qu’il n’a plus de signal clair de stimulation.
Les Signes Typiques
Les symptômes de cette somnolence hormonale sont caractéristiques :
- envie de dormir en journée ou après les repas,
- difficulté à rester concentrée au calme,
- yeux lourds et bâillements répétés,
- micro-siestes involontaires,
- sensation de “batterie vide” après le déjeuner,
- fatigue accrue dans les environnements chauds ou silencieux.
Ces manifestations révèlent souvent un désalignement cortisol–thyroïde–progestérone.
Les Mécanismes Biologiques
Sous la surface, plusieurs processus biologiques se combinent :
- hypoactivité de l’axe HPA, entraînant un cortisol bas et une vigilance réduite ;
- ralentissement de la T3, qui freine le métabolisme cellulaire ;
- baisse de dopamine liée aux variations d’œstrogènes ;
- progestérone apaisante non compensée par le cortisol ;
- hypoglycémie postprandiale, qui favorise l’endormissement réflexe.
Le corps ne manque pas d’énergie : il la met en veille, comme un ordinateur en pause prolongée.
Les Facteurs Aggravants
Certains éléments du quotidien accentuent la somnolence hormonale :
- alimentation riche en sucres rapides ou féculents raffinés ;
- excès de café, qui dérègle le cycle du cortisol ;
- carences en fer, magnésium, vitamine D ou B12 ;
- sommeil nocturne fragmenté et non réparateur ;
- sédentarité ou manque de lumière naturelle.
Sans repères circadiens solides, le corps finit par confondre repos et hibernation.
Les Leviers de Régénération de l’Énergie
Pour restaurer la vigilance et le tonus, il faut réaccorder le rythme hormonal.
Quelques actions simples permettent de relancer le système :
- s’exposer à la lumière naturelle dès le réveil ;
- adopter des repas équilibrés en protéines et bons gras ;
- corriger les carences micronutritionnelles (magnésium, fer, B12, vitamine D, omégas 3) ;
- pratiquer un mouvement régulier et doux (marche, respiration, cohérence cardiaque) ;
- se coucher avant minuit pour synchroniser cortisol et mélatonine.
Quand les cycles hormonaux retrouvent leur rythme, l’énergie revient naturellement.
Ce qu’il Faut Retenir
La somnolence au repos n’est pas une faiblesse mentale : c’est une fatigue hormonale masquée.
Elle traduit un besoin physiologique profond de ralentir, de resynchroniser et de recharger les réserves biologiques.
Ce que ton corps réclame, ce n’est pas de la stimulation, mais du rythme.
Sources Scientifiques
- Kravitz HM et al., Sleep Health, 2020 — Cortisol misalignment and daytime sleepiness in midlife women.
- Santoro N et al., J Clin Endocrinol Metab, 2021 — Hormonal transitions and metabolic slowdown.
- Samuels MH et al., Thyroid, 2018 — Thyroid function and daytime fatigue.
- Genazzani AR et al., Psychoneuroendocrinology, 2020 — Neuroendocrine modulation of alertness.
- Freeman EW et al., Menopause, 2019 — Perimenopausal hormone fluctuations and vigilance impairment.