Frilosité : Quand Ton Feu Intérieur S’Éteint Avec les Hormones

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11 Jan 2022
5 min read

Les Hormones Thermorégulatrices

La chaleur corporelle n’est pas qu’une question de météo, mais un dialogue subtil entre plusieurs hormones.

  • Œstrogènes : ils favorisent la dilatation des vaisseaux et la circulation périphérique.
  • Thyroïde (T3, T4) : elle orchestre la production d’énergie au niveau cellulaire.
  • Progestérone : elle stabilise la température corporelle, surtout en phase lutéale.
  • Cortisol : utile à faible dose, il provoque en excès une contraction des vaisseaux.

Quand cet équilibre se dérègle, la chaleur se concentre au centre du corps et les extrémités refroidissent.

Ce Qui Se Passe en Périménopause

Pendant la transition hormonale, le corps cherche un nouveau point d’équilibre énergétique.

La baisse d’œstrogènes et de progestérone entraîne une vasoconstriction accrue et une moindre adaptation thermique.

Le ralentissement thyroïdien réduit la production d’énergie, tandis que le cortisol — souvent trop élevé — accentue la tension vasculaire.

Le résultat : une impression de froid diffus, parfois accompagnée de fatigue ou de baisse de moral.

Le corps n’est pas “faible” : il se met en mode économie d’énergie pour se protéger.

Les Signes Typiques

La frilosité hormonale se manifeste par une combinaison de signaux reconnaissables :

  • Froid constant aux mains, pieds ou jambes.
  • Frissons répétés, même dans un environnement chaud.
  • Peau froide, pâle ou sèche.
  • Fatigue accrue après les repas.
  • Frilosité aggravée en période de stress ou de surmenage.

Ces symptômes reflètent un ralentissement métabolique global, souvent lié à une diminution de la circulation périphérique et de la production d’énergie cellulaire.

Les Mécanismes Biologiques

Plusieurs boucles physiologiques s’enchaînent :

  • Une hypoestrogénie limite la vasodilatation, réduisant la chaleur en surface.
  • Le ralentissement thyroïdien abaisse la thermogenèse — la création de chaleur interne.
  • Un excès de cortisol contracte les vaisseaux et altère le flux sanguin vers les extrémités.
  • La perte musculaire diminue la production de chaleur au repos.
  • Les carences en fer, iode ou sélénium réduisent l’oxygénation et la combustion cellulaire.

Ainsi, la frilosité devient le reflet d’un feu métabolique en veille plutôt qu’un simple inconfort.

Facteurs Aggravants

Certains modes de vie accentuent la perte de chaleur corporelle :

  • Excès de caféine, d’alcool ou de tabac → vasoconstriction accrue.
  • Régimes restrictifs → déficit calorique et carences micronutritionnelles.
  • Stress chronique → élévation prolongée du cortisol.
  • Manque de sommeil → dérèglement du rythme circadien.
  • Sédentarité → faible activation musculaire et circulation ralentie.

Le froid s’installe lorsque le corps ne dispose plus des signaux hormonaux nécessaires pour entretenir sa chaleur naturelle.

Les Leviers de Réchauffement Intérieur

Retrouver une sensation de chaleur stable passe par une action douce sur les piliers hormonaux du métabolisme.

1. Soutenir la thyroïde

Apporter les micronutriments essentiels à son bon fonctionnement :

  • Iode, sélénium et zinc pour la conversion de T4 en T3.
  • Vitamine D pour la régulation de l’activité métabolique.

2. Nourrir les hormones

Une alimentation équilibrée, riche en omégas 3, fer et protéines complètes, soutient la production énergétique.

3. Activer la microcirculation

Bouger quotidiennement, même légèrement (marche, étirements, yoga doux), favorise la chaleur périphérique et la souplesse vasculaire.

4. Réduire le cortisol

La respiration lente, la cohérence cardiaque ou les pauses conscientes aident à apaiser l’axe du stress et à relâcher les vaisseaux.

5. Respecter le rythme circadien

Se coucher avant minuit et s’exposer à la lumière du jour le matin rétablit la cohérence du cycle cortisol–mélatonine.

Ce Qu’Il Faut Retenir

La frilosité n’est pas une fatalité.

Elle est le signal d’un métabolisme qui cherche à se réajuster sous l’influence des changements hormonaux.

Comprendre ces mécanismes permet d’adapter son hygiène de vie avec bienveillance, sans contrainte ni injonction.

La chaleur intérieure ne dépend pas seulement de la température ambiante, mais du dialogue entre tes hormones, ton énergie et ton rythme.

Sources Scientifiques

  • Wiersinga WM, Nat Rev Endocrinol, 2014 — Thyroid–estrogen interactions and temperature regulation.
  • Charkoudian N & Stachenfeld NS, Physiol Rev, 2016 — Hormonal modulation of vascular tone and thermoregulation.
  • Panicker V et al., Clin Endocrinol, 2008 — Thyroid hormone metabolism and energy expenditure in menopause.
  • Santoro N et al., J Clin Endocrinol Metab, 2021 — Endocrine and metabolic transitions in midlife women.
  • Gordon JL et al., Psychoneuroendocrinology, 2015 — Cortisol, stress, and vascular function in perimenopausal women.
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